Histoire de la part des anges

La part des anges : on lève le voile

Pour les experts en vins et spiritueux, c’est une expression bien connue. Mais pour nous autres mortels l’expression « la part des anges » demeure un mystère.

Alors levons le voile : la « part des anges » n’est autre que le volume de vin ou d’alcool perdu par évaporation pendant son séjour en fût. C’est un phénomène naturel qui concernerait tout de même 1 à 2% de la production annuelle de Cognac – soit près de 20 millions de bouteilles ! Cependant l’évaporation fait partie intégrante du processus de vieillissement d’un alcool et donc rien n’est fait pour l’empêcher.

Mais d’où vient cette jolie expression ? Elle pourrait être attribuée à l’alchimie car il semble que les substances volatiles étaient appelées des anges. Une autre histoire raconte que le curé de Segonzac (proche de Cognac) avait remarqué qu’une partie du cognac contenu dans le fût scellé qu’il offrait à l’évêque avait disparu. Quelle autre explication possible pour un homme de Dieu que d’attribuer cette divine disparition à des anges ?

La part des anges n’a pas seulement laissé sa marque dans les cieux mais aussi sur les mûrs. Les vapeurs qui se libèrent des fûts sont un régal pour des champignons microscopiques qui recouvrent au fil du temps les chais. C’était d’ailleurs une façon pour les autorités de repérer les distilleries clandestines.

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